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Polyphonie médiévale


Bien que la polyphonie fut longtemps considérée comme une invention savante du IXème siècle, on sait aujourd'hui qu'il s'agit d'un phénomène universel que l'on retrouve dès le stade primitif. Les traités du IXème siècle sont donc le début d'une tradition écrite, mais pas le début de la polyphonie elle-même.
 

A. La polyphonie primitive.

     1. Chant responsorial.

C'est un refrain repris par un choeur après un solo. Le procédé souvent utilisé s'appelle tuilage (une partie commence avant la fin de la précédente.

 

















      2. Polyphonie par modification de ligne.

Deux voix ou une voix et un instrument jouent ensemble la même chose, mais l'une est simple, l'autre est ornée (fréquente en Asie).
 
 













     3. Chant parallèle.

Plusieurs voix suivent parallèlement la même mélodie,  souvent à la quarte ou à la tierce.
 
 
 




Il faudra attendre le début du XIème siècle pour qu'apparaisse le mouvement contraire appelé aussi déchant (les musicologues avertis vous diront que ce n'est pas tout à fait vrai mais, la vulgarisation oblige à certains sacrifices). Ce dernier étant souvent improvisé, on appelait cela : "chanter sur le livre" par opposition au chant écrit. Son exécution est vite devenu le domaine réservé des chantres (chanteurs professionnels).

B. L'Ars Antiqua.

En se développant au sein de l'église, le déchant donna naissance à 3 genres principaux fin XIIème, début XIIIème.

    1. L'organum à vocalise (ou organum fleuri).


Les mélismes (vocalises) devenant si importants que la teneur (voix de basse) doit augmenter ses valeurs, afin d'attendre le soliste.












   


 
    2. Le motet
.
        
Ce dernier garde les vocalises de l'organum mai mais ajoute des paroles sur les notes. Progressivement, le rôle de la teneur sera laissé aux instruments.
 













 
Contrairement à l'organum, le motet n'a jamais disparu. Il s'est transformé constammentet constitue la véritable origine de la polyphonie de la renaissance.



     3. Le conduit.

C'est un chant latin non traditionnel, accompagné ou non d'un déchant note contre note se chantant sur les mêmes syllabes. 
Il est bon de rappeler que les voix s'écrivent les unes sur les autres et que les rencontres verticales ne sont que des conséquences. L'ars antiqua se termine pendant une période d'embourgeoisement de la société (1270-1325 env). Le principal représentant de cette époque est Adam de  La Halle.
 
C. L'Ars Nova (1325-1400 env). 

Il y a encore des discussions sur le lieu de naissance de l'ars nova. On pense, grâce aux nombreuses oeuvres laissés par l'ars nova française, que cette dernière a influencé la musique italienne de la fin du siècle. Le nom même d'ars nova définit la soif de nouveauté qui caractérise cette période. Nouveauté également sur le plan social, l'importance individuelle du compositeur se précise ; des perfectionnements dans la notation libère la mélodie. Le principal représentant est Guillaume de Machaut (1300-1377), polyvalent, autant poète que polyphoniste et monodiste.

La transformation du motet doit-être étudiée car elle contient le germe de l'évolution à venir.

  • Le motet n'est plus tenu de faire commencer toutes les voix ensemble. Les entrées sont parfois successives. Seul le bloc teneur-contreteneur (voir définition plus bas) reste en général indissociable.
  • La teneur n'est plus obligatoirement empruntée, on en trouve désormais qui sont inventés.
  • Le rythme devient très varié au prix parfois de complications gratuites. On abandonne le syllabisme du motet de l'ars antiqua, au profit des vocalises.
  • On accole souvent à la teneur une voix complémentaire dite contreteneur, presque toujours instrumentale. Contrairement aux autres voix, elle n'a pas de réelle démarche mélodique. Conséquence, le motet généralement à 2 ou 3 voix, passe à 3 ou 4.



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